Quelques photos accompagnées d'extraits du poème " Le Pré" .
Que parfois la Nature, à notre réveil, nous propose
Ce à quoi justement nous étions disposés,
La louange aussitot s'enfle dans notre gorge.
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Préparons donc la page où puisse aujourd'hui naître
Une vérité qui soit verte.
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Dans ce petit sous-bois mi-ombre mi-soleil,
Qui nous met ces bâtons dans les roues ?
Pourquoi , dès notre issue en surplomb sur la page,
Dans ce seul paragraphe, tous ces scrupules ?
Pourquoi donc, vu d'ici, ce fragment limité d'espace,
Tiré à quatre rochers ou à quatre haies d'aubépines,
Guère plus grand qu'un mouchoir,
Moraine des forêts, ondée de signe adverse,
Ce pré, surface amène, auréole des sources
Et de l'orage initial suite douce
Nous semble-t-il plus précieux soudain
Que le plus mince des tapis persans ?
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Crase de paratus, selon les étymologistes latins,
Près de la roche et du ru,
Prêt à faucher ou à paître,
Pré, paré, pré, près, prêt,
Le pré gisant ici comme participe passé par excellence
S'y révère aussi bien comme notre préfixe des préfixes,
Préfixe déjà dans préfixe, présent déjà dans présent.
Pas moyen de sortir de nos onomatopées originelles.
Il faut donc y rentrer.
Leurs variations suffisent bien à rendre compte
De la merveilleusement fastidieuse
Monotonie et varété du monde,
Enfin, de sa perpétuité .
Encore faut-il les prononcer.
Parler.Et , peut-être, paraboler.
Toutes les dires.
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L'oiseau qui le survole en sens inverse de l'écriture
Nous rappelle au concret, et sa contradiction,
Quant à tels près ou prêt, et au prai de prairie,
Sonne brève et aiguë comme une déchirure
Dans le ciel trop serein des significations.
C'est qu'aussi bien, le lieu de la longue palabre
Peut devenir celui de la décision .
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Pré-cieux ces pré...
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